Si le nombre de trimestres nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein n’est pas atteint à 62 ans, il est possible de reporter l’âge de la retraite pour valider plus de trimestres et limiter la décote. Les Français de l’étranger doivent indiquer la date à laquelle ils veulent demander leur retraite française lors de leur demande à la caisse de retraite de leur pays de résidence. Les estimations fournies par la CNAV sont censées donner des informations qui permettent de faire ce choix.

Mais ces estimations ne sont pas à jour en fonction des relevés de carrière étrangers, elles peuvent induire en erreur et pousser, à tort, à reporter sa demande pour obtenir une retraite plus importante. Des années de retraite seront perdues car les pensions ne sont jamais versées pour des périodes antérieures à la demande de retraite. Malheureusement ces situations se produisent trop souvent.

Les estimations peuvent-elles être mises à jour systématiquement avant 62 ans en fonction
des relevés de carrière étrangers et surtout ne plus être envoyées sans précautions à
l’étranger quand elles sont erronées ?

L’Assurance retraite n’a connaissance de la carrière à l’étranger d’un assuré que lorsque ce dernier fait sa demande de retraite.

Ce n’est donc qu’au moment de la demande de droit que la carrière pourra être examinée en tenant compte des éventuelles périodes effectuées à l’étranger selon les dispositions des textes internationaux en vigueur. L’organisme du pays transmettra à l’Assurance retraite les éléments de carrière en fonction de sa propre législation.

Au moment de la demande, si la carrière de l’assuré n’est pas complète, une proposition à taux minoré lui sera faite, il pourra décider de prendre sa retraite ou de poursuivre sa carrière pour obtenir une retraite au taux maximum.

A noter qu’il existe sur le site de lassuranceretraite.fr un simulateur qui permet de connaître les impacts des éventuels choix de carrière ou de vie de l’assuré (y compris l’expatriation) sur sa future retraite.