Moyens de communication dans le cadre des Comités de Sécurité

Question orale de M. Louis SARRAZIN, membre élu de la circonscription électorale de Vienne.

QUESTION

Ces dernières années le travail autour des Comité de sécurité s’est renforcé sous l’impulsion du Centre de crise et de la Commission temporaire de la sécurité de l’AFE. Dans beaucoup de pays les plans ont été remis à jour et des chefs d’îlots identifiés et formés.
Pour être cependant pleinement opérationnel ces comités de sécurité ont besoin de moyens de communication pour pouvoir échanger des informations et joindre nos compatriotes.
Hélas les demandes envoyées par les postes sont rarement honorées. Sur la circonscription Europe Centrale-Balkans de nombreux pays ont des risques sismiques élevés et même si les communautés françaises ne sont pas très grosses, la dispersion, le relief tourmenté et le manque d’infrastructures routières rend le besoin d’infrastructures de communication essentiel.

Par ailleurs les systèmes retenus pour le moment semblent ne pas faire l’unanimité et le choix d’un système unique permettrait de limiter les besoins en formation et maintenance.

REPONSE

S’agissant des moyens de communication, il convient tout d’abord de signaler que le Centre de crise à réalisé un effort financier notable en 2010 et 2011 (78 000 euros) pour doter les pays dépendants de la circonscription Europe Centrale-Balkans, à caractère particulièrement sismique, en équipements de communication de sécurité. Le choix du type de réseau de communication s’est porté logiquement sur le satellite, qui est le système le mieux adapté aux reliefs et à la sismicité des pays concernés, ainsi que sur le matériel le plus performant et offrant la meilleure couverture possible. Il s’agit en l’occurrence de téléphones permettant de capter le réseau Iridium , qui est le seul réseau à être mondial, car chaque point du globe est couvert par 66 satellites mobiles. Ces appareils sont relativement coûteux, ainsi que les abonnements et les communications. Il a été possible, dans le cadre d’un marché public passé il y a trois ans, d’obtenir des tarifs plus abordables, permettant, compte tenu du budget alloué chaque année au Centre de crise et destiné aux réseaux de sécurité, de doter progressivement les postes demandeurs, de ce type d’équipement.

Il a été procédé durant la période 2010 – 2011, à l’équipement des pays suivants :

 Albanie, achat de 10 portatifs radios ;
 Grèce, achat de 2 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication ;
 Macédoine, achat de 3 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication ;
 Monténégro, achat de 7 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication ;
 Moldavie, achat de 2 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication ;
 Pologne, achat de 11 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication ;
 Roumanie, achat de 11 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication ;
 Serbie, achat de 12 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication ;
 Slovénie, achat d’1 téléphone satellite avec abonnement et crédit de communication ;
 Turquie, achat de 16 téléphones satellites avec abonnements et crédits de communication.

Il est à noter, l’effort entrepris ces deux dernières années pour équiper les pays demandeurs en matériel de sécurité de la circonscription Europe Centrale-Balkans se trouve d’ores et déjà poursuivi dès ce début d’année 2012. A ce stade, 30 000 euros ont été dépensés à ce jour pour ces pays.

Quant au choix d’un système unique, il n’est pas sans présenter quelques inconvénients :
 notamment en matière de coût, il peut s’avérer dans nombre de postes, qu’il soit plus économique d’utiliser des matériels moins sophistiqués, donc moins couteux, mais parfaitement adaptés à leurs besoins, que ce soit en matière radioélectrique, que satellite. Il n’est effectivement pas nécessaire d’utiliser systématiquement un système radio numérique au détriment d’un système analogique, nettement moins cher. Ce type de réseau peut effectivement convenir dans certains pays nécessitant un dispositif plus réduit en équipements ainsi qu’en utilisateurs. Pareillement pour la partie satellite, les téléphones adaptés au réseau Thuraya, d’un coût nettement moins élevé que celui du système Iridium, peuvent permettre de communiquer dans de bonnes conditions, dans la majeure partie de l’Afrique et du Moyen-Orient ;
 les besoins ne sont pas identiques dans chaque pays en raison notamment de la répartition géographique de nos communautés françaises et de la topographie des lieux (besoins radios ou satellitaires) ;
 nous n’avons pas la maîtrise des communications par satellite (il s’agit de satellites appartenant à des pays étrangers) ;
 l’usage de certains moyens de télécommunications est soumis à une règlementation dans certains pays, voire interdit.

En tout état de cause, la priorité reste donc de permettre à nos compatriotes de communiquer dans les meilleures conditions possibles.

ORIGINE DE LA REPONSE : CDC

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