Formation professionnelle dans les établissements du réseau AEFE

Voeu de la commission des Affaires culturelles, de l’enseignement et de l’audiovisuel - Septembre 2012

VOEU

L’Assemblée des Français de l’étranger,

Considérant :

• les difficultés d’orientation en fin de 3e et de 2de que rencontrent certains élèves.

• les demandes des familles qu’elles entraînent.

Demande :

• qu’un état des lieux soit dressé concernant les filières professionnelles et/ou STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) ;

• qu’une enquête soit diligentée par le chef de poste dans chaque établissement du réseau auprès de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et de la communauté d’affaires, afin d’établir précisément les besoins de formation en filières professionnelles.

Tableau 1 : données de l’entreprise
Résultats Adopté en commission Adopté en séance
Unanimité
X
X
Nombre de voix « pour »
Nombre de voix « contre »
Nombre d’abstensions

REPONSE

1/ L’AEFE a dressé un état des lieux précis des filières professionnelles et/ou STG existant dans le réseau des établissements d’enseignement français à l’étranger. (tableau détaillé en pièce jointe)

Pour l’année scolaire 2012/2013, il existe des filières professionnelles et/ou STG dans 26 établissements répartis dans quinze pays : au Cameroun, en Côte d’Ivoire, à Djibouti, en Espagne, au Gabon, en Inde, au Luxembourg, à Madagascar, au Maroc, à Maurice, au Mexique, à Monaco, au Sénégal, en Tunisie et au Vanuatu.

Tous les types d’établissements (établissements en gestion directe, établissements conventionnés et établissement partenaires) sont concernés. Le nombre total d’élèves de la seconde à la terminale qui suivent une filière professionnelle et/ou STG dans le réseau est de 3278 (sur 52 077 lycéens), soit 6,29% des élèves. Ce nombre est assez faible car le réseau de l’AEFE n’a pas vocation à développer des filières technologiques ou professionnelles compte tenu de la spécificité de ces enseignements, des contraintes d’équipement et de l’obligation d’offrir des stages de formation aux élèves pendant leur scolarité. Ces paramètres induisent des coûts de fonctionnement et d’administration particulièrement élevés dans des contextes où la coopération bilatérale permet souvent mieux que l’enseignement homologué, de mettre en adéquation la formation professionnelle aux besoins spécifiques du pays d’accueil.

Pour ces raisons, des créations ne peuvent être envisagées que si les conditions d’ouverture paraissent assurées, la condition première étant qu’il existe un vivier suffisant d’élèves pour assurer des montées de cohortes régulières, garantissant l’ouverture de classes complètes chaque année. Le ministère de l’Education nationale devra par ailleurs impérativement donner son autorisation car ces ouvertures impactent directement le baccalauréat professionnel. Une ouverture ne saurait en effet être envisagée que si les élèves sont ensuite bien accompagnés jusqu’à l’examen.

2/ Au printemps dernier, l’AEFE a diligenté une enquête auprès de ses 75 établissements en gestion directe et de ses établissements conventionnés, en interrogeant sur l’existence des filières professionnelles ou technologiques existantes mais également sur la demande des parents, des élus et des enseignants. Il ressort que les demandes des parents, des élus et des enseignants, demeurent extrêmement limitées à l’échelle du réseau.

En Europe par exemple, les rares demandes, lorsqu’elles donnent lieu à des études approfondies, n’apparaissent pas viables.
En Afrique, le conseil d’établissement du lycée français St Exupéry au Congo s’est prononcé contre l’ouverture de filières technologiques en juin 2011.
En Asie, le sujet a été évoqué en conseil pédagogique par les enseignants du lycée de Tokyo mais il est apparu que les effectifs potentiellement concernés étaient beaucoup trop faibles.

Pour qu’une enquête soit diligentée par le chef de poste dans chaque établissement du réseau, auprès de l’ensemble des acteurs de la communauté scolaire et de la communauté d’affaires, afin d’établir précisément les besoins de formation en filières professionnelles, il appartient aux élus de saisir directement le ministère des Affaires étrangères./.

ORIGINE DE LA REPONSE : AEFE

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Synthèse Commission Affaires culturelles, Enseignement et Audiovisuel - session AFE septembre 2012
Tableau PJ Réponse Voeu Commission Enseignement_formation professionnelle dans les établissements du réseau AEFE