Chômage en France et enseignement de l’allemand
Question écrite de M. Claude CHAPAT, membre élu de la circonscription électorale de Berlin et M. Michel CHAUSSEMY, membre élu de la circonscription électorale de Munich.
QUESTION
Le taux de chômage des jeunes en France approchant les 20%, notamment dans la zone frontalière de l’Allemagne, alors qu’il avoisine les 5 % du côté allemand, de nombreuses entreprises allemandes cherchent à s’assurer une main-d’œuvre qualifiée pour compenser les départs à la retraite et la baisse de la natalité. La Chambre de commerce et de l’Industrie de la Sarre pense que dans les dix années à venir il manquera 25% d’apprentis allemands pour occuper les places de formation en entreprise.
Nos compatriotes des régions frontalières hésitent à laisser partir les jeunes pour travailler de l’autre côté de la frontière, mais il faut bien reconnaître que si les usines Mercedes de Wörth ou de Rastatt n’existaient pas, le taux de chômage d’Alsace du Nord serait bien plus élevé encore.
Toutefois beaucoup de jeunes français vivant en Lorraine ou en Alsace trouvent rarement des places d’apprentis en Allemagne en raison de nombreuses difficultés bureaucratiques (évoquées lors de nombreux colloques) qui s’ajoutent aux difficultés linguistiques.
En effet, malgré les efforts faits en matière d’enseignement bilingue dans ces deux régions la maîtrise de la langue allemande est encore insuffisante pour espérer une embauche.
Quelles sont les mesures prises par l’Education Nationale pour promouvoir l’apprentissage de l’allemand dans les classes de formation professionnelle dans ces régions frontalières afin d’optimiser les possibilités d’accession à des places d’apprentissage en Allemagne ?
Quelle est l’implication des « Pôles emploi » régionaux dans l’aide à la recherche de place d’apprentissage des deux côtés de la frontière ?
Les jeunes, entre autres, ne disposant pas de véhicules pour se déplacer de façon autonome sont souvent empêchés dans leurs déplacements par l’absence de transports collectifs de part et d’autre de la frontière. Qu’en est–il d’un véritable plan de transports en commun dans ces régions partagées par une frontière ?
REPONSE
Pour la partie de la question qui concerne l’éducation nationale, à savoir les efforts faits en matière d’enseignement bilingue dans les deux Académies frontalières en faveur de la maîtrise de la langue allemande et les mesures prises pour promouvoir l’apprentissage de l’allemand dans les classes de formation professionnelle dans ces régions frontalières afin d’optimiser les possibilités d’accession à des places d’apprentissage en Allemagne, nous pouvons apporter les éléments de réponse suivant :
Il convient tout d’abord de souligner que le plan de relance de l’apprentissage de la langue du partenaire décidé en 2004 a connu, au niveau national, des succès plus importants dans l’enseignement professionnel que dans l’enseignement général : nous sommes passés de 27 320 élèves de lycées professionnels apprenant l’allemand en 2005 (soit 3, 8% des élèves) à 36 570 à cette rentrée, soit 5, 3% des élèves.
Cette évolution est essentiellement due à la réforme de la voie professionnelle (généralisation du Baccalauréat Professionnel en 3 ans en 2009), où l’enseignement d’une LV2 pour tous les élèves des filières tertiaires (sauf hôtellerie) a été rendue obligatoire. Le nombre d’heures hebdomadaire s’élève à 2 heures pour chacune des langues. Dans l’Académie de Strasbourg, ce sont 47% des élèves de l’enseignement professionnel qui apprennent l‘allemand et dans l’Académie de Nancy-Metz environ 19%.
On peut également souligner le succès du dispositif national des sections européennes d’allemand qui permet spécifiquement aux élèves de Baccalauréat Professionnel de bénéficier d’un enseignement d’une matière en langue étrangère d’obtenir la mention Section Européenne sur leur diplôme : 21 sections européennes d’allemand sur une totalité de 41 lycées professionnels que compte l’académie de Strasbourg qui dote les établissements d’une heure pour l’enseignement de la matière en langue étrangère.
De nombreux dispositifs spécifiques ont été développés et intensifiés ces dernières années en Alsace. A titre d’exemples :
• La Mention Régionale “Connaissance de l’allemand en formation professionnelle ”
créée en 1985 par une convention entre l’Éducation Nationale et les Chambres Consulaires et financée conjointement par l’Éducation Nationale, la Région “ Alsace ” et les Conseils Généraux d’Alsace atteste d’une formation en allemand adaptée à la spécialité professionnelle du candidat. Elle s’adresse à tout élève de lycée professionnel ou technologique public ou privé sous contrat (du CAP au bac pro).
• L’Alsace et le Bade-Wurtemberg ont mis en place des espaces géographiques politiques communs tel l’Eurodistrict Strasbourg-Ortenau. Les partenaires de cet espace transfrontalier ont créé en 2008 un protocole assurant la mobilité transfrontalière d’apprentis dans un cadre juridique sécurisé. Il permet aux jeunes apprentis de cet espace de suivre l’enseignement théorique dans le centre de formation dans leur pays d’origine et leur formation en entreprise dans le pays voisin.
• Les relations et la coopération entre l’Académie de Strasbourg et le Land Bade-Wurtemberg existent depuis la signature des conventions en 1992 et en 2004. Depuis lors, des actions ponctuelles entre établissements scolaires alsaciens et le Land du Bade-Wurtemberg ont permis de réaliser des échanges d’élèves et de professeurs. Ainsi, sur les 41 lycées professionnels que compte l’académie, 28 ont réalisé un partenariat avec un établissement du Bade-Wurtemberg. Ce partenariat permet la mise en place de projets axés essentiellement sur la spécialité professionnelle.
• Ces relations ont été renforcées par la signature de la lettre d’intention du 22 janvier 2005 pour créer l’ « Akademie der beruflichen Bildung » (= Académie de la formation professionnelle) qui établit les bases de la coopération franco-allemande dans la voie professionnelle entre le Land Bade-Wurtemberg et les académies de Dijon, Lyon, Strasbourg et la Région Alsace. L’Action « Promotion Partenariats » devéloppée par l’ABB est à l’origine, en 2011, de 19 partenariats sur les 28 que compte l’académie de Strasbourg.
Enfin dans le cadre de la Conférence du Rhin Supérieur (Alsace, Bade-Wurtemberg, Rhénanie-Palatinat et cantons de la Suisse du Nord-Ouest), on peut mentionner deux projets particulièrement pertinents dans la perspective de la question :
• le certificat Euregio remis aux élèves de la voie professionnelle ayant accompli une période de formation dans une entreprise du Rhin Supérieur de 4 semaines minimum. En 2011, 143 élèves ont obtenu le certificat Euregio.
• Le projet Tri Pro Com (projet Interreg IV) qui vise à faire le lien entre l’apprentissage de la langue du voisin et l’orientation professionnelle. Il permet aux élèves de collèges et de lycées d’effectuer des stages en entreprise de courte durée dans les régions voisines et propose aux établissements d’organiser des visites d’entreprises et des journées de découvertes des métiers. Ces mesures sont complétées par des actions de formation des enseignants aux spécificités et aux besoins du monde du travail transfrontalier. Un site internet a été développé : www.triprocom.org.
Il convient d’ajouter que le développement de programmes afin d’optimiser les possibilités d’accession à des places d’apprentissage en Allemagne repose bien la question de l’apprentissage global de la langue. Les élèves apprennent l’allemand en amont du choix de la voie professionnelle et les Académies de Strasbourg et de Nancy-Metz ont développé de nombreux dispositifs en coordination étroite avec les collectivités territoriales pour favoriser l’apprentissage de la langue du partenaire dès le plus jeune âge dont l’intensification est inscrite à l’agenda franco allemand 2020. Parmi les développements les plus récents et les plus innovants, on peut mentionner :
– le programme d’échanges d’institutrices de maternelles entre la Sarre et le département de la Moselle, à partir duquel un colloque international serra organisé les 21 et 22 mai 2012.
– La réforme de l’enseignement bilingue dans les classes de maternelles et dans le cursus primaire actuellement expérimentée par l’Académie de Strasbourg et qui permettra à terme de proposer une offre d’enseignement bilingue à un plus grand nombre d’élèves.
Pour finir et en revenir au plan national, il paraît également important de rappeler qu’un manque de professeurs d’allemand dans la grande majorité des académies ayant été constaté, conduisant au recrutement de nombreux vacataires, un nombre croissant de postes a été mis au concours de recrutement pour l’allemand depuis la session de 2010 :
– 50 postes supplémentaires ont été introduits à la session 2010-2011 du CAPES d’allemand (+ 81 postes au total des 8 concours de recrutement).
– 73 nouveaux postes viennent d’être introduits pour les concours 2011-2012, soit une augmentation de 73% en deux ans.
Pour la partie de la question concernant Pôle Emploi
L’emploi transfrontalier entre la France et l’Allemagne constitue une donnée très importante pour les Services Publics de l’emploi des deux côtés des frontières (En France, dans les Régions Alsace et Lorraine, qui sont aussi concernées par des activités transfrontalières intenses avec la Suisse et le Luxembourg et en Allemagne, dans les Landers suivants : la Rhénanie-Palatinat, la Sarre, le Bade-Wurtemberg),
On estime aujourd’hui à 25 000 les travailleurs transfrontaliers venant de Lorraine à destination de l’Allemagne et un peu plus de 30 000 ceux venant d’Alsace. Ces flux représentent environ entre 15 % et 50 % et des travailleurs des bassins d’emploi de départ, dans les zones situées en moyenne à 10 Kms des frontières (Pour rappel, signalons que l’on estime à 800 000 –donnée actualisée, le nombre de travailleurs transfrontaliers en Europe. La France pèserait de façon la plus importante dans ce marché transfrontalier de l’emploi, en étant le premier « fournisseur » , à 37% : 300 000 frontaliers résident en France et travaillent à l’étranger).
La période récente, teintée par la crise, a connu un reflux relatif assez faible et temporaire, mais les évolutions démographiques et les besoins de main- d’œuvre qualifiée en Allemagne à court et moyen terme contribuent à réactiver les mouvements de travailleurs aux frontières entre la France et l’Allemagne. Les flux d’Allemagne vers la France ne sont toutefois pas inexistants, évalués à quelques centaines de travailleurs quotidiens et sont justifiés par des répartitions d’activités dans les bassins d’emploi de part et d’autres des frontières : plus industrielles du côté allemand et plutôt tertiaires en France.
Les écarts de situations de chômage persistent, voire se creusent, puisque du côté allemand, les taux de chômage s’élèvent respectivement à 6,7 % en Sarre, 5,1 % en Rhénanie Palatinat et est passé sous la barre des 4% en Bade Wurtemberg. En Moselle, le taux de chômage est de 9,8% ; il s’élève à 8 % dans le Bas Rhin et à 9 % dans le Haut Rhin.
Ces contrastes sont accrus pour certains publics, notamment les jeunes de moins de 25 ans. Les jeunes qui souhaitent une formation initiale en alternance particulièrement en apprentissage trouvent difficilement des entreprises d’accueil en France. En Allemagne, on observe une situation inverse : les entreprises cherchent une main d’œuvre qualifiée et souhaitent recourir à l’apprentissage pour répondre à leurs besoins, y compris en accueillant les jeunes français dans ces programmes. Mais les obstacles habituels pour ces recrutements s’opposent au développement de telles démarches. Ils concernent des éléments culturels, linguistiques, mais aussi les questions liées à la reconnaissance de qualification (un titulaire d’un Bac professionnel français est considéré comme travailleur sans formation en Allemagne).
Un certain nombre d’actions sont entreprises qui sont propices à la recherche d’emploi pour les jeunes et au développement des places d’apprentissages susceptibles d’être proposées. Ces actions concernent les activités des services publics d’emploi et les partenariats consolidés avec les entreprises et les réseaux consulaires.
– 1- Les activités des Services Publics d’emploi intègrent de fait très largement la caractéristique transfrontalière des bassins d’emploi : la coopération entre les Services Publics de l’emploi, s’est effectivement accentuée depuis une dizaine d’année. Ces démarches concernent en premier lieu les activités régionales et locales de Pôle emploi et de la Bundesagentur für Arbeit. Elles s’inscrivent dans les activités ordinaires des opérateurs et sont renforcées dans le cadre du réseau européen EURES.
Par ailleurs les activités d’EURES Transfrontalier du Rhin Supérieur (la Direction régionale Alsace porte la convention financière Eures T (300 000 € par an) pour la période 2010-2013 et de Saar) Lor Lux /Rheinland constituent également un des cadres prioritaires de la mise en réseaux des acteurs de l’emploi (la Suisse est également concernée par le premier partenariat ; le Luxembourg par le second). Les membres de ces partenariats transfrontaliers regroupent les Services Publics d’emploi, les collectivités territoriales, les organisations syndicales et patronales. D’autres partenariats et coopérations transfrontalières élargies ont vu le jour, en particulier au sein des Maisons de l’emploi de Strasbourg, Mulhouse, Saint Louis.
Par exemple, en Alsace, les huit agences de Pôle emploi situées à proximité des frontières et sollicitées par les demandeurs d’emploi et les entreprises pour des services transfrontaliers coopèrent avec les six agences allemandes concernées. La distance moyenne entre les agences alsaciennes et de Rhénanie Palatinat et du Bade Wurtemberg ne dépassent pas 35 kilomètres. Ces coopérations concernent :
– 2- Des dispositifs d’aide au placement transfrontalier sont mis en place : ateliers et proposition d’un accompagnement personnalisé « transfrontalier » ; 25 conseillers sont dédiés à cette activité et interviennent dans les huit agences identifiées (Wissembourg, Hagueneau, Sélestat, Colmar Pasteur, Mulhouse Drouot, Saint Louis, Altkirch, et l’équipe Pôle emploi international à Strasbourg).. La connaissance des opportunités d’emploi, et les échanges d’offres d’emploi constituent des piliers de ces actions. En 2011, on a enregistré 1500 participants à des ateliers internationaux ; près de 2000 offres d’emploi à l’international ont été satisfaites. A titre d’exemples
– Des rencontres de recrutements et des « job datings » sont organisés en commun : dans la plupart des cas, le besoin de recrutement, donc l’entreprise, est en Allemagne, des candidats potentiels en France. L’objet des opérations menées très régulièrement entre les équipes entreprises des Agentur für Arbeit (Arbeitgeberteam) et les agences Pôle emploi est la présentation directe à un employeur de candidats qui en plus des compétences requises pour le poste disposent également de compétences linguistiques suffisantes pour exercer un emploi dans une entreprise allemande. Les entreprises obtiennent également toutes les informations spécifiques relatives au recrutement transfrontalier. La relation entreprise et le traitement de l’offre sont assurés par l’Agentur, la recherche de candidats par Pôle emploi. Ainsi le 25 novembre 2011, en partenariat avec le Pays de la région mulhousienne, 4 entreprises allemandes sont venues recruter. Elles proposaient 70 postes et ont reçu environ 120 candidats.
– Les agences de Wissembourg et Haguenau en coopération avec celles de Rastatt et Karlsruhe accompagnent l’ouverture d’un Outlet Center en avril 2012 à Roppenheim où seront créés environ 450 emplois.
– L’Agentur de Offenburg diffuse 3 à 4 fois par an un magazine professionnel 15 éditions, déjà publiées dont 7 bilingues) à environ 2000 employeurs de sa zone de compétence. Il s’agit d’un bulletin d’informations sur les métiers, les emplois, de diffusions d’offres et de profils (initiative associant Pôle emploi et la maison de l’Emploi de Strasbourg). Sur et proposaient parmi les profils diffusés des candidats français sélectionnés par le pôle emploi de Strasbourg.
– Des plans de formation, séminaires conjoints et stages d’immersion visant le développement des compétences des agents et l’amélioration des interventions coordonnées des services publics d’emploi (conseillers, responsables d’équipe, directeurs) pour qu’ils puissent coopérer de part et d’autre du Rhin sont mis en place.
– 3- L’aide au développement de l’apprentissage des deux côtés des frontières. Les difficultés à recruter des jeunes Français dans le cadre de l’apprentissage demeurent et sont liées : à l’obligation pour le jeune à l’issue d’un apprentissage en Allemagne, de demander la reconnaissance de son diplôme en France, s’il ne souhaite pas rester orienté vers le marché du travail allemand ; à des obstacles linguistiques et logistiques (pour joindre le lieu de travail ou le lieu de formation) ; à l’image souvent moins favorable de l’apprentissage en France qu’en Allemagne
En plus du besoin quantitatif de main d’œuvre (fin août 2011, le SPE allemand, la Bundesagentur für Arbeit, comptabilisait 854 offres d’apprentissage à pourvoir pour le 1er octobre, dans la région frontalière de la Lorraine (Saarland). 762 jeunes allemands étaient encore à la recherche d’un contrat d’apprentissage), plusieurs entreprises souhaitent augmenter le nombre de jeunes apprentis français à cause de la réalité du marché du travail régional et de la structure de la clientèle. Les français déjà recrutés l’ont été soit sans formation, soit avec une formation française. Plusieurs entreprises allemandes ont sollicité Pôle emploi, en région Lorraine, pour déposer des offres d’apprentissage En raison des avantages de l’alternance, celles-ci estiment logique d’intégrer les jeunes Français dès le stade de la formation. Les entreprises en contact direct avec la clientèle ont besoin de collaborateurs maîtrisant le français, car une part importante de leur clientèle est française.
Un projet pilote relatif à l’apprentissage transfrontalier a été mis en place en 2007, par l’Eurosdistrict Starsbourg- Ortenau : 19 métiers avaient été identifiés et une procédure a été mise en place afin que les apprentis puissent bénéficier de la partie théorique de la formation dans le Communauté Urbaine de Strasbourg et la partie pratique se déroule dans une entreprise de l’arrondissement d’Ortenau et inversement. La partie pratique du contrat d’apprentissage est régie par la législation en vigueur dans le pays de l’entreprise, tandis que la partie théorique se déroule selon la réglementation du pays du centre de formation. La partie théorique désignant le diplôme à passer, les examens finaux se passent dans le pays dans lequel s’est déroulée la scolarité. Les diplômes visés sont les qualifications mutuellement reconnues. Le projet a été officialisé en 2008 et élargi à toutes les formes d’apprentissages. En 2011, après la résolution d’un certain nombre d’obstacles administratifs (notamment d’assurance), ce projet est entré en vigueur et les premiers apprentis transfrontaliers étaient attendus pour la campagne 2011/2012.
A l’instar de cet accord relatif à l’expérimentation d’un dispositif d’apprentissage transfrontalier, il a été proposé qu’un programme de partenariat transfrontalier pour l’alternance soit développé dans l’ensemble des zones transfrontalières franco allemandes. A terme, une évolution de ce dispositif vers la délivrance d’un double diplôme franco-allemand serait une véritable plus-value.
Les institutions associés à cette démarche de partenariat transfrontalier sont, côté français, les Préfets de la Région, le Présidents du Conseil Régional, les représentants des collectivités territoriales concernées, la Chambre de Commerce et d’Industrie ainsi que la Chambre de Métiers. Côté allemand sont à associer, Le représentant des Landers de la Sarre, de la Rhénanie Palatinat, du Bade Wurtenmberg, les représentants des collectivités territoriales concernées, les « Industrie- und Handelskammer », la « Handwerkskammer » ainsi que la « Bundesagentur für Arbeit ». Si une telle démarche est effectivement approuvée, les services de Pôle Emploi Alsace et Lorraine s’engagent à contribuer aux travaux de négociations d’un accord et à promouvoir l’idée ainsi que la mise en œuvre auprès des publics demandeurs et employeurs, tout en respectant le cadre de ses missions.
Ces initiatives visant le développement de l’alternance et de l’apprentissage et l’implication des services publics d’emploi dans cette perspective s’inscrivent dans la continuité du Sommet franco-allemand du 9 janvier 2012 et à la suite des propositions faites au Conseil EPSCO de décembre 2011 et de fin janvier dernier.
ORIGINE DE LA REPONSE : Ministère de l’Education nationale et Pôle Emploi, Direction Prospective, Veille et Affaires Internationales