Vote électronique et biométrie

Question écrite de Mme Martine SCHOEPPNER, conseillère consulaire (Munich), et conseillère à l’AFE (Allemagne, Autriche, Slovaquie, Slovénie, Suisse)

L’identification de l’électeur par l’envoi de mot de passe (SMS et courriel) se heurte, dans un certain nombre de cas, et pour diverses raisons à des difficultés. La sincérité du vote n’est pas non plus toujours assurée puisque plusieurs membres d’une même famille peuvent avoir le même courriel et le même numéro de téléphone. A l’heure de la biométrie et de la signature électronique , est-il prévu de faire appel à ces moyens.

Une réflexion est-elle menée pour une éventuelle utilisation dans le prochain cahier des charges ou quelles sont les solutions privilégiées et à quelle échéance ?

Le solution actuelle de vote prévoit l’envoi d‘un login et d‘un mot de passe sur deux vecteurs séparés : le mail et le sms. Cette solution offre un niveau de sécurité standard.

Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères étudie la possibilité de créer les conditions d’une authentification forte des personnes. Il suit à ce titre avec attention les travaux de l’Agence Nationale des titres sécurisés (projet AliCem) en matière d’identification numérique. Ce dispositif utilisera les empreintes biométriques et la reconnaissance faciale. Toutefois, en l’état des travaux, seule une partie de nos concitoyens à l’étranger pourraient y avoir accès. En effet l’accès à AliCem nécessite de posséder un téléphone portable type « smartphone » (les iphones ne sont pas prévus) et un passeport biométrique.

Un nouveau marché vote électronique sera engagé à l’issue de l’actuel, en juin 2020. Le cahier des charges prendra en compte les avancées en matière d’identification numérique pour sécuriser le vote électronique.