Protection de l’environnement
Selon un sondage Ispos-SopraSteria, la protection de l’environnement est la première préoccupation de 52 % des Français.
Malheureusement, force est de constater que les représentants des français de l’étranger font face à des situations comiques qui ne leur permettent pas de réduire leur empreinte carbone autant que la logique le voudrait.
Je donnerai quelques exemples pour étayer ce propos :
– le nombre conséquent de postes ne disposant pas de système de visio-conférence, obligeant ainsi les conseillers consulaires désireux d’exercer leur mandant à se déplacer
– l’obligation faite aux membres des commissions de contrôle de faire plusieurs centaines de kilomètres pour pouvoir se réunir au consultant ou à l’ambassade, alors qu’il serait possible de réduire ces déplacements, si réunion se tenait dans le poste dont dépend directement la LEC à contrôler
– le recours systématique par les postes à l’envoi d’invitation par voie postale et non pas par voie de courrier électronique
Alors que le projet de loi relatif à l’énergie et au climat vient d’être voté à l’Assemblée nationale, il serait, dans souci de cohérence, opportun de voir l’administration procéder à un certain nombre d’adaptations.
Dans ce dessein, quelles mesures l’administration compte-t-elle déployer à courte et moyenne échéance ?
Réduire l’empreinte environnementale des représentations diplomatiques et consulaires françaises à l’étranger est une préoccupation du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Dans le cadre du plan d’action interministériel « Administration Exemplaire » pour l’environnement 2015-2020, le ministère a lancé en 2015, dans la perspective de la COP21, le projet Ambassade Verte pour :
• Renforcer à l’échelle internationale le caractère exemplaire de l’engagement de la France en matière de développement durable.
• Faire du réseau diplomatique une vitrine des savoir-faire français.
• Améliorer la gestion, les performances des postes et réaliser des économies.
• Atteindre la neutralité carbone en 2020.
Chaque représentation a été invitée à réaliser un diagnostic de son impact environnemental (avec parfois l’aide de stagiaires « Ambassade verte » venus souvent de l’Ecole nationale des travaux publics de l’Etat), à définir et mettre en œuvre son propre plan d’action, puis à en évaluer les résultats. Ainsi, notre Ambassade à Rome, en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) a mis en place deux mesures (fourniture d’électricité renouvelable et utilisation d’éclairage LED) qui ont permis de diminuer les émissions de 27 %. D’autres postes se sont équipés de panneaux photovoltaïques, de systèmes de récupération d’eau de pluies, de gestion des déchets etc….
Concernant les techniques de communication, les systèmes de visio-conférences déployés dans les Ambassades et Consulats répondent à un impératif de sécurité qui oblige tous les utilisateurs à disposer du même niveau de sécurité, ce qui exclue les utilisateurs privés. Par ailleurs, en raison de la confidentialité des échanges et des données personnelles qui sont généralement traitées durant les divers conseils auxquels participent les représentants des Français de l’étranger, il n’est pas envisageable d’utiliser des applications telles que Skype, WhatsApp, etc…
L’envoi d’invitations par courrier électronique ne présente que des avantages pour nos représentations diplomatiques et consulaires (gain de temps pour les secrétariats, économies en impression de cartons, affranchissements….). Toutefois, sa systématisation se trouve limitée dans certains pays par un usage moins répandu du courrier électronique, et surtout, l’attachement de nombre de nos interlocuteurs à recevoir un véritable carton d’invitation.
Origine de la réponse : DFAE