Organisation du distanciel - établissements scolaires

Question écrite de M. Jérémy Michel, Conseiller des Français de l’étranger en Belgique, membre de l’AFE

Tout en soulignant le travail effectué par la communauté éducative pour faire face à la crise du Covid, la mise en place en urgence d’un dispositif de cours en distanciel a montré l’absence d’harmonisation dans les procédures au sein même des établissements, passant par exemple par une utilisation par les professeurs de multiples logiciels informatiques pour organiser les visios.

Depuis, et plus spécifiquement au sein des lycées en EGD, y a-t-il eu des décisions prises pour harmoniser les procédures de mise en place des cours en distanciel, y incluant l’utilisation d’un logiciel de visioconférence unique, au moins au sein d’un même établissement ?

Dans l’urgence de la situation liée à l’épidémie, l’AEFE a fait le choix de préconiser aux établissements l’utilisation des outils déjà présents et connus de la communauté éducative. Lors des premières fermetures en Asie, les établissements ont pu bénéficier de l’offre du CNED pour organiser des classes virtuelles, avec des résultats mitigés. Cette offre n’a par ailleurs pas pu être étendue aux nouveaux établissements qui ont fermé à compter du mois de mars.

À compter de ce moment, plusieurs solutions ont été expérimentées, à partir des services de visioconférences déjà existants dans des offres dédiées à l’éducation (Google meet, Microsoft team, visio intégrée à l’ENT telle que Big Blue Buttom …) ou des solutions payantes apparues sur le marché de la classe virtuelle (telles que Zoom).

Dans tous les cas, consciente du fait que les établissements n’étaient pas tous placés dans les mêmes contextes et ne disposaient pas des mêmes outils pour assurer des classes virtuelles de qualité, l’Agence a fait le choix pragmatique d’un accompagnement personnalisé pour chaque zone. Le travail de pilotage a donc prioritairement porté sur l’encadrement et l’harmonisation des pratiques (au moyen d’un vademecum dédié régulièrement mis à jour) plutôt que sur la promotion d’un outil particulier.

S’il semble pertinent que l’ensemble des personnels enseignants aient recours aux mêmes outils, cela n’a cependant pas toujours été le cas, chacun allant vers l’outil avec lequel il se sent le plus à l’aise pour l’appropriation d’un exercice nouveau dans un contexte d’urgence.

Au regard de ces premiers mois de crise, l’Agence a bien mesuré le besoin d’accompagnement des établissements et des équipes dans le domaine des classes virtuelles, mais aussi plus largement dans le choix et l’usage des ENT et des problématiques juridiques induites. C’est pourquoi un travail a été entrepris afin de proposer aux établissements un accompagnement sur des outils ad hoc. Le renforcement prochain des équipes en charge de la pédagogie par un chargé ou une chargée de mission pour le numérique éducatif permettra d’accompagner les EGD, et plus largement les établissements qui le souhaitent, dans le choix des solutions les plus adaptées à leur besoin et au contexte local (qualité du réseau, règlementation locale …), dans le respect du principe de liberté pédagogique.