Réforme du Baccalauréat

Session de mars 2018 - Question orale n°12 de M. Damien REGNARD, conseiller consulaire (Houston) et conseiller à l’AFE (Etats-Unis).

Dans le cadre de la réforme du Baccalauréat initiée par Monsieur Blanquer, Ministre de l’Education Nationale, une consultation avec les opérateurs des Lycées Français à l’étranger AEFE- MLF a-t-elle été lancée pour l’adaptation de cette réforme pour les élèves français à l’étranger ?

Cette réforme impactera-t-elle le Baccalauréat option International (mais aussi les Bac Franco-Allemand, Franco-Espagnol et Franco-Américain) qui connaissent une forte demande et bénéficient d’une image d’excellence à l’étranger ?

Le gouvernement a-t-il prévu de solliciter l’Assemblée des Français de l’étranger en amont de cette réforme ?

Le ministère de l’éducation nationale confirme que la commission nommée par Monsieur le ministre de l’éducation nationale et présidée par Pierre Mathiot pour mener des consultations en amont de la réforme du baccalauréat a auditionné, le 12 février dernier, les représentants du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE), et de l’opérateur qui en dépend, l’AEFE, ainsi que l’association Mission Laïque Française. La consultation a également permis l’audition de certains représentants des établissements disposant de sections internationales. Cette concertation préalable a donc permis la prise en compte des intérêts des élèves suivant un cursus international, en France et à l’étranger pour les ressortissants français intégrés dans le réseau de l’AEFE.

Les sections d’enseignement international actuelles comprennent l’option internationale du baccalauréat (dite « OIB »°) et les sections binationales, élaborées avec un pays partenaire, qui permettent la délivrance simultanée du baccalauréat et du diplôme du pays concerné : BACHIBAC avec l’Espagne, ABIBAC avec l’Allemagne, dispositif qui existe en sus du baccalauréat franco-allemand, ESABAC avec l’Italie, BAC FRANCO-AMERICAIN avec le College Board, organisme privé états-unien.

La réforme du baccalauréat, dont les éléments ont été rendus publics le 15 février dernier, prévoit une ouverture européenne et internationale élargie de ce diplôme, qui doit se traduire notamment par une logique de certifications en direction d’abord des élèves qui suivent des cursus à dimension internationale. Comme vous l’indiquez, il s’agit de dispositifs d’excellence, dont les spécificités seront prises en considération dans le cadre de la réforme du baccalauréat. Par ailleurs, il est prévu que la discipline non linguistique (DNL) dont l’enseignement est au cœur des sections dites linguistiques, soit développée. Enfin, les langues vivantes étrangères continueront à être évaluées selon les standards européens (qui prévoient une évaluation des compétences en matière de compréhension et d’expression écrites et orales) dans le cadre des épreuves rénovées du baccalauréat.

Concernant le nouveau dispositif règlementaire de ce diplôme, l’adoption des textes afférents devrait intervenir dès les mois de mars et d’avril 2018. Elle permettra notamment des ajustements règlementaires dans une optique de valorisation des compétences liées à l’ouverture internationale.
S’agissant de ces mesures d’ajustement, Monsieur le ministre de l’éducation nationale a ainsi eu l’occasion de rappeler, lors de la présentation de la réforme du baccalauréat à la commission culturelle de l’Assemblée nationale le 20 février 2018, que « la dimension internationale est très importante » et que le modèle français de diplôme, tout en se rapprochant de celui des voisins européens, conservera sa spécificité. Il a également annoncé le lancement d’une mission sur les spécificités des langues et le développement de la certification avec une montée en charge du nombre d’élèves qui pourront se prévaloir d’une certification de langues.

ORIGINE DE LA REPONSE : Cabinet du ministre de l’éducation nationale