Centres d’examens pour candidats libres au baccalauréat en Algérie

Motion n°1 de la commission de l’enseignement, des affaires culturelles, de l’audiovisuel extérieur et de la francophonie - Mars 2016

MOTION

L’Assemblée des Français de l’étranger,

CONSIDÉRANT

 Que le LIAD (Lycée International Alexandre Dumas) d’Alger, seul EGD (Établissement en Gestion Directe), n’a plus les moyens d’accueillir des candidats libres aux épreuves du baccalauréat (plusieurs centaines de candidats pour un nombre limité de places),
 Que cet EGD sélectionne les candidats (même libres) en fonction de leur âge,
 Que les épreuves du baccalauréat en candidat libre sont payantes,
 Que de nombreux candidats, parfois boursiers, sont soit contraints de se déplacer vers des centres d’examens lointains (autres pays), soit obligés de renoncer à l’examen.

DEMANDE au MENSR et au MAEDI

Que le centre d’examen domicilié au LIAD soit étendu et décentralisé vers les Instituts Français et que des moyens adéquats soient fournis à l’Académie d’Aix-Marseille pour organiser le baccalauréat.

RésultatsAdopté en commissionAdopté en séance
Unanimité X X
Nombre de voix « pour »
Nombre de voix « contre »
Nombre d’abstensions

Le Lycée français Alexandre Dumas (Liad) d’Alger a été confronté, ces dernières années, à un accroissement important de candidats libres souhaitant passer les épreuves du baccalauréat. Ainsi, en 2012, le Liad a accueilli 832 candidats libres pour le Bac général et technique, alors qu’il faisait passer le bac à moins de 200 candidats scolarisés. L’équipe dirigeante du Liad et le conseiller culturel de l’époque, ne pouvant plus assurer l’accueil de tous les candidats libres (problème de place dans l’établissement, mais aussi problème de moyens : difficulté pour avoir les surveillants, les correcteurs nécessaires -moyens limités de l’Académie d’Aix-en-Provence-) ont décidé de mettre en place un numerus clausus basé sur une sélection des candidats suivant le critère de l’âge (élèves de 17, 18 et 19 ans). Ainsi en 2013, il y a eu 515 candidats acceptés, puis 439 en 2014, 496 en 2015 et 460 en 2016.

Actuellement, les élèves non acceptés par le Liad se rendent en Tunisie, au Liban, à Dubaï voire en France pour passer leur baccalauréat. D’autres ne se présentent pas au baccalauréat compte-tenu des difficultés rencontrées.

La réalisation du projet immobilier d’extension du Liad, prévue en 2018/2019, permettra l’augmentation de la capacité d’accueil de l’établissement (construction d’espaces pédagogiques supplémentaires : 12 salles de cours, 3 salles de technologie et 1 salle informatique). Par ailleurs, deux extensions du Liad ont été décidées récemment, l’une à Oran et l’autre à Annaba.

A moyen-terme, l’extension de ses locaux sur le site d’Alger et la création d’annexes à Oran et Annaba permettront au Liad d’accroître sa capacité d’accueil de candidats libres. Toutefois, les problèmes en termes d’insuffisance du nombre de correcteurs et de surveillants au moment du baccalauréat vont persister si les moyens donnés à l’Académie d’Aix-Marseille ne sont pas renforcés.

L’AEFE a transmis à la DGESCO (MENESR) la motion de l’Assemblée des français de l’étranger et lui a rappelé la situation préoccupante du LIAD quant aux difficultés d’accueil des candidats libres. Elle lui a demandé, expressément, une intervention pour que l’accueil des candidats libres algériens puisse être augmenté à la session 2017 (utilisation des locaux de l’Institut français), avec un renforcement des moyens de l’Académie d’Aix-Marseille.

Origine de la réponse : AEFE