« Touche pas à mon 14 juillet ! »
Question orale de M. Jean-Marie LANGLET, membre élu de la circonscription électorale de Berlin
QUESTION
La tendance constatée ces dernières années, dans nos ambassades et consulats, d’exclure progressivement la communauté française locale des traditionnelles réceptions à l’occasion de la célébration de notre fête nationale est préoccupante. Désormais leur fréquente transformation en évènement exclusif de relation publique de prestige pour nos diplomates, à l’intention des autres diplomates et des responsables politiques du pays hôte, semble froisser les principes et le sens même de l’évènement célébré ce jour-là.
Faut-il rappeler à nouveau la symbolique associée au 14 juillet ?
L’avènement de la république, la victoire de la démocratie sur l’arbitraire, les mêmes droits pour tous, l’abolition des privilèges.
Ce jour là les Français veulent se sentir proche de leur mère patrie et ressentir, comme en France, le frisson de s’approprier pour un moment les symboles de notre république que sont nos Ambassades et Consulats. C’est d’ailleurs la seule occasion qu’il leur était encore donné de pouvoir rencontrer leurs élus et leur administration.
*Slogan repris d’une intervention de Francis NIZET, Conseiller AFE représentant les Français d’Asie du nord.
REPONSE
Dans un contexte budgétaire contraint, le Ministère des Affaires étrangères et européennes, comme les autres ministères, a été conduit à resserrer ses moyens sur ses objectifs prioritaires et à limiter ses dépenses. Ceci l’a amené à opérer une baisse notamment des dotations pour frais de représentation, et en particulier, en 2008, des enveloppes allouées pour le 14 juillet. En 2010, les crédits globaux de fonctionnement du Ministère sont à nouveau en baisse de 2 pour cent, baisse qui s’ajoute par ailleurs aux réductions imposées par la loi de finances rectificative gageant les intérêts du grand emprunt.
Le Ministère des Affaires étrangères et européennes a procédé, en 2008-2009, à une évaluation à partir des éléments communiqués par les postes et des diverses appréciations portées à sa connaissance. Il en ressort que la majorité des réceptions se sont déroulées dans des conditions satisfaisantes et que leur niveau a pu être maintenu, en particulier concernant le nombre de français invités, notamment par le recours à des financements complémentaires et de nouvelles modalités d’organisation matérielle. Des dispositions nouvelles entreront par ailleurs en vigueur cette année pour faciliter le co-financement de ces réceptions .
Il convient également de rappeller qu’en complément à la réception officielle, et où cela est jugé opportun, une manifestation destinée à la communauté française peut être organisée, si elle bénéficie en particulier de l’assistance des associations de français actives dans le pays de résidence.
ORIGINE DE LA REPONSE : DGA/DAF/3 – FAE/MGP