Réalisation d’un Test Grandeur Nature en vue du nouveau repreneur de la société SCYTL
Résolution n°3 de la commission des lois, des règlements et des affaires consulaires - Octobre 2020
La solution de vote par internet conçue par la société SCYTL pour les élections consulaires a fait l’objet de deux tests grandeur nature (TGN), en juillet et novembre 2019, basés sur un panel de plus de 12.000 électeurs répartis dans le monde entier.
Véritables répétitions générales avant l’élection, ces TGN ont permis de tester la solution de vote par internet sur les plans techniques et ergonomiques. Les opérations techniques de préparation et de suivi du vote ont été supervisées par des experts indépendants. Elles ont toutes été menées à leur terme, en présence de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et sous le contrôle Bureau du vote électronique. Le portail de vote a été ouvert et fermé aux dates et heures prévues. La surveillance des serveurs n’a pas révélé d’anomalies ou d’incidents de sécurité pendant les opérations de vote.
Les résultats de ces tests, ainsi que les audits de sécurité réalisés, ont permis d’aboutir, en janvier 2020, à l’homologation de la solution de vote.
Lors des prochaines élections consulaires, reportées à 2021, la solution utilisée sera celle homologuée en janvier 2020. Aucune modification ne sera apportée à la plateforme de vote, à l’exception de quelques mises à jour de dates, de textes et la prise en compte de la nouvelle charte graphique du gouvernement. Des tests fonctionnels seront réalisés par l’équipe projet du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères afin de s’assurer que les modifications demandées sont bien effectuées par SCYTL, sans « effets de bord ».
Compte-tenu des modifications mineures à apporter à la plateforme de vote, l’organisation d’un nouveau TGN ne présenterait pas de réelle plus-value.
La principale difficulté concerne la réception, par les électeurs, des codes d’authentification permettant de se connecter à la plateforme de vote, en particulier du mot de passe transmis par SMS. Ainsi, lors du second TGN, environ 15% des électeurs ne l’ont pas reçu. Ce problème, essentiellement dû à des modifications de caractères en fonction des alphabets locaux, ou encore à la politique de certains opérateurs locaux de téléphonie (restrictions sur la transmission de SMS d’opérateurs étrangers), n’est pas lié à la solution de vote en elle-même. Aussi, l’intérêt d’un nouveau TGN, en vue de corriger ce point, serait-il limité. A noter par ailleurs que les électeurs n’ayant pas reçu leur mot de passe par SMS ont la possibilité de générer et recevoir un nouveau mot de passe via un lien internet.
En outre, des sollicitations trop régulières à participer à des TGN peuvent être sources de confusion et de saturation pour les électeurs, alors que leur bonne coopération est essentielle.
Pour l’ensemble de ces raisons, le Bureau du vote électronique a estimé qu’il n’était pas opportun de procéder à un troisième TGN.