Conséquences du plan de réduction de 10% de la masse salariale à l’étranger d’ici 2022

Résolution n°4 de la commission des finances, du budget et de la fiscalité - Mars 2019

RESOLUTION

L’Assemblée des Français de l’étranger,

VU
 le Projet de Loi de Finances (LFI) 2019,
 le cadre de la démarche action publique 2022, qui prévoit la réduction de la masse salariale à l’étranger de 10% d’ici 2022,

CONSIDÉRANT
 la suppression de 45% des emplois au MEAE depuis 30 ans,
 l’accélération de la baisse d’Equivalent Temps Pleins (ETP),
 la suppression de 130 (ETP) en 2019,
 les conséquences de ces suppressions drastiques d’emplois sur les agents du MEAE en termes de charge de travail, qui se traduisent notamment par des heures de travail supplémentaires, la dégradation des conditions de travail et des cas de « burn out »,
 la dégradation contrainte du lien entre les agents du MEAE et les usagers,
 l’incohérence générée par la volonté de réaliser des économies budgétaires en faisant toujours porter l’effort sur la réduction de la masse salariale, alors que l’externalisation induite est souvent plus onéreuse,
 la nécessité de reconstruire notre capacité de rayonnement et d’influence,
 le décalage entre l’ambition affirmée par le Président de la République de déployer une diplomatie universelle et les moyens budgétaires alloués

DEMANDE
 l’annulation de la baisse envisagée de 10 % de la masse salariale afin de préserver le fonctionnement des consulats et donc l’accès au service public pour les Français de l’étranger,
 la prise en compte des conséquences humaines des suppressions continues d’emploi au MEAE, alors que ce ministère dispose de l’un des plus petits budgets de l’Etat,
 la reconstruction de notre capacité de rayonnement et d’influence par le renforcement du budget du MEAE

RésultatsAdoption en commissionAdoption en séance
Unanimité X X
Nombre de voix « pour »
Nombre de voix « contre » 3
Nombre d’abstentions 1