Olivier PITON
Publié le 25/06/2020

Olivier PITON

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Interdiction d’entrée aux USA pour les enseignants

Question écrite de M. Piton, conseiller consulaire des États-Unis, également membre élu de l’AFE.

Le Président des États-Unis a décidé de restreindre encore davantage l’accès au territoire américain aux étrangers par décret le 23 juin dernier pour lutter contre le covid19 et privilégier les citoyens américains et résidents légaux dans la recherche d’emploi.

En vigueur depuis le 13 mars, cette mesure entraine donc depuis le 23 juin l’impossibilité pour les personnes titulaires notamment de visa J1, à savoir principalement les enseignants étrangers à venir aux États-Unis.
Ainsi entre 150 et 200 enseignants français qui devaient rejoindre leur poste à la rentrée de septembre 2020 dans les établissements scolaires AEFE ne pourront le faire.

Cette situation inquiète énormément les parents et fragilise de très nombreux lycées français aux États-Unis, qu’ils soient homologués ou en partenariat avec l’agence.

Outre les discussions à le Hérin diplomatique, qu’elles sont les pistes envisagées pour permettre malgré tout aux enseignants français d’être en poste et présents aux États-Unis à la rentrée de septembre.

Le 22 juin 2020, le Président Trump a annoncé la suspension jusqu’au 31 décembre 2020 de la délivrance de certaines catégories de visas de travail non-immigrant dont les J1 attribués aux enseignants. Cette décision menaçait la mobilité enseignante du programme CODOFIL ( « Conseil pour le développement du français en Louisiane », 35 postes à pourvoir cette année dans des écoles d’immersion louisianaises), du programme Jules Verne (programme de mobilité vers établissements bilingues en Utah et Arizona, 12 postes à pourvoir) et la mobilité des enseignants détachés direct du MENJS dans le réseau d’établissements d’enseignement français (150 détachement prévus).

Le 15 juillet, une dérogation portant sur la délivrance des visas J1 attribués aux enseignants a été obtenue auprès des autorités américaines, au nom de l’intérêt national des Etats-Unis. Lors de la prochaine rentrée, les enseignants français pourront donc rejoindre les postes dans lesquels ils ont été affectés.