Campagne d´information globale sur le VIH/SIDA visant les Français de l´étranger

Résolution n°1 commune de la commission des affaires sociales et des anciens combattants et de la commission de l’enseignement, des affaires culturelles, de l’audiovisuel extérieur et de la francophonie- Mars 2018

RÉSOLUTION

L’Assemblée des Français de l’étranger,

CONSIDÉRANT
 la banalisation du VIH liée au succès des antirétroviraux et à l’allongement de la survie des personnes vivant avec le VIH,
 le déséquilibre de fait entre les élèves scolarisés dans l’hexagone qui bénéficient en grande majorité de campagnes financées par les territoires,
 la gravité des conséquences liées à une contamination par le VIH,
 aucune campagne majeure d´information sur le VIH/SIDA n´ait eu lieu au cours des dix dernières années à destination des Français de l´étranger,
 l´information des jeunes Français de l´étranger fréquentant les établissements scolaires français reste majoritairement limitée aux cours de sciences de la vie et de la terre,

DEMANDE
 la mise en place d´une campagne d´information globale sur le VIH/SIDA visant les Français de l´étranger, et plus particulièrement la jeunesse,
 l’attribution d’un fonds permettant le financement de campagnes de sensibilisation et de prévention.

RésultatsAdopté en commissionAdopté en séance
Unanimité X X
Nombre de voix « pour »
Nombre de voix « contre »
Nombre d’abstentions

La lutte contre les grandes pandémies, et plus particulièrement contre le VIH/sida est, de longue date, une priorité française. C’est par une équipe de chercheurs français (Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier) que le virus du VIH a été découvert en 1983. L’engagement de notre pays, à la fois dans le secteur de la recherche et de la solidarité internationale, est toujours aussi fort aujourd’hui.

La France est à l’origine, dès 1997, de la création du Fonds de solidarité thérapeutique international qui visait déjà à fournir des traitements antirétroviraux aux pays du Sud. Elle fut aussi très active dans la création en 2002 de son successeur le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Premier donateur européen et deuxième donateur international après les Etats-Unis, la France a versé à ce jour plus de 3,8 milliards d’euros au Fonds mondial, soit, plus de 12 % du budget total de l’organisation depuis sa création. Les résultats de cette action sont remarquables : en septembre 2016, grâce aux programmes soutenus par le Fonds mondial, ce sont 9,2 millions de personnes qui ont bénéficié de traitements antirétroviraux contre le sida. Confortant son rôle majeur, la France s’est réengagée à hauteur de 360 millions d’euros par an sur la période 2017-2019.

Cet investissement financier s’accompagne d’un soutien politique constant, en particulier dans la promotion du rôle de la société civile et des communautés affectées par ces pandémies, la prise en compte des droits de l‘Homme et du genre dans les programmes mis en œuvre, la lutte contre toute forme de discrimination, ainsi que la protection des femmes et des jeunes filles. La collaboration avec les organisations de la société civile, mais aussi avec les autorités publiques des pays concernés, se fait notamment au sein des instances de coordination nationale dans lesquelles nos ambassades participent également de façon active.

En 2019, la France accueillera la 6e conférence de reconstitution des ressources du Fonds Mondial, avec pour objectif de recueillir des financements pour la période 2020-2022 grâce à la mobilisation de la communauté internationale et du secteur privé. Il s’agit de la première fois que la France accueillera cette conférence et ce choix répond à deux enjeux principaux :
  La volonté de maintenir notre mobilisation politique et financière face aux trois épidémies en vue de l’atteinte de l’objectif de leur élimination à horizon 2030, en cohérence avec l’objectif du développement durable n°3. En dépit des succès considérables obtenus dans la lutte contre les trois pandémies, ces quinze dernières années grâce à une mobilisation sans précédent de la communauté internationale, de la recherche et de la société civile, les défis restent immenses : une mobilisation politique et financière renouvelée de la communauté internationale est nécessaire pour éviter une recrudescence des épidémies.
 Maintenir une mobilisation forte de la France. L’objectif est de confirmer et de renforcer le rôle moteur tant politique que financier, de la France, qui a joué un rôle clé dans la création du Fonds mondial, et y est restée ensuite l’un des pays les plus actifs. L’accueil de la conférence permet de valoriser la cohérence et la concentration de notre action dans le domaine de la santé mondiale.

Dans le cadre de sa campagne d’information sur le VIH/SIDA en direction des Français de l’étranger et plus particulièrement la jeunesse, l’AFE souhaiterait connaître les dispositifs d’information existants dans les établissements d’enseignement français de l’étranger.

Au sein du réseau homologué, cette mission est assurée par / dans le cadre :

1. le comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) qui s’inscrit dans le pilotage de chaque établissement scolaire du second degré.

Les quatre missions de cette instance sont définies à l’article R. 421-47 du Code de l’éducation :
 contribuer à l’éducation à la citoyenneté ;
 préparer le plan de prévention de la violence ;
 proposer des actions pour aider les parents en difficulté et lutter contre l’exclusion ;
 définir un programme d’éducation à la santé et à la sexualité et de prévention des comportements à risques.

Les activités éducatives définies par le CESC doivent être adaptées aux besoins et demandes des élèves, et plus largement aux enjeux actuels de santé publique et de société. Elles ont pour objectifs communs le développement des compétences psychosociales, la prévention, la responsabilité, le respect mutuel et la formation des jeunes à la vie sociale, qui rejoignent les objectifs de la mise en œuvre du Parcours d’éducation à la santé.

2. du parcours éducatif de santé (PES) qui permet, de la maternelle au lycée, de structurer la présentation des dispositifs qui concernent à la fois la protection de la santé des élèves, les activités éducatives liées à la prévention des conduites à risques et les activités pédagogiques mises en place dans les enseignements en référence aux programmes scolaires.

3. du programme de SVT, dans les parties « système immunitaire » et « éducation à la sexualité ».
Dans cette discipline et dans le champ de l’éducation à la santé le SIDA est traité en tant qu’IST (infection sexuellement transmissible) et on parle d’infection au VIH (le SIDA étant une évolution de cette infection).

Origine de la réponse : Campagne d´information globale sur le VIH/SIDA visant les Français de
l´étranger